On peut classer dans les coïncidences les nombreux exemples où l'on rêve ou pense à quelqu'un que l'on n'a pas vu depuis longtemps et que l'on rencontre ou dont on reçoit des nouvelles au cours des jours suivants. Même les rationalistes les plus acharnés avouent avoir vécu ce genre d'expériences qu'ils attribuent au simple " hasard ". 

Le dictionnaire le Petit Robert donne du mot " coïncidence " la définition suivante : " événements qui arrivent ensemble par hasard ". Cependant, ces " hasards " sont trop signifiants pour ne pas être remarquables. Certains chiffres jouent un rôle significatif dans les faits importants qui jalonnent la vie de nombreuses personnes. Ainsi, le chiffre 3 se retrouve tout au long de la vie de Thomas Jefferson, troisième Président des Etats-Unis. Il naquit le 13 avril 1743 et fut le 3e enfant de la famille et le 3e à s'appeler Thomas. Il entreprit l'élaboration de la déclaration d'Indépendance à l'âge de 33 ans, il acheta la Louisiane à la France en mai 1803, et fut battu aux élections par 3 votes. Le même chiffre a joué un rôle primordial dans la vie du chancelier allemand Bismarck, qui étudia dans 3 écoles, fut ambassadeur dans 3 pays, servit 3 rois, combattit dans 3 guerres, signa 3 traités de paix, fut le père de 3 enfants. Ses armes représentaient un trèfle à 3 feuilles et 3 feuilles de chêne. Quant au chiffre 7, il a joué un rôle similaire dans la vie de Ronald Reagan. Durant les 7 années où il fut sauveteur dans l'Illinois, il a sauvé 77 personnes. Il débuta au cinéma en 1937 et devint président de la Guilde des acteurs en 1947. Il prit ses fonctions de gouverneur de Californie en 1967 et fut réélu en 1970. Il fut choisi par les Républicains pour se présenter à la présidence le 17e jour du 7e mois de 1980. Il célébra son 70e anniversaire 17 jours après sa première inauguration, et on tenta de l'assassiner le 70e jour de sa prise de pouvoir. La balle ricocha sur sa 7e côte.. A la fin de son deuxième mandat à la Maison Blanche il était âgé de 77 ans. Julie Ravel, une esthéticienne de 36 ans, mariée, deux enfants, racontait en 1980 : " Le chiffre 4 a toujours joué un rôle primordial dans ma vie. Je suis née le 4 juillet 1944, j'ai rencontré mon mari le 4 octobre 1964, j'ai 4 enfants, j'habite au 4e étage et au numéro 34 de ma rue. C'est toujours à une date comprenant le chiffre 4 que les événements importants de ma vie adviennent et, lorsque je pars en voyage, on m'attribue toujours une chambre qui porte le nombre 4 ".

Les coïncidences ne seraient que la partie visible de l'iceberg

Pour le biologiste autrichien Paul Kammerer, les lois de la sérialité sont aussi fondamentales que les lois de la physique, les coïncidences isolées ou en série n'étant que les parties visibles d'un iceberg. Il pensait qu'elles représentaient des manifestations d'un principe universel de la Nature qui opérerait " indépendamment de la causalité physique ". Ce principe fonctionnerait en dehors des lois connues de la physique et produirait des événements concurrents reliés par affinité. Les séries seraient des processus cycliques se propageant comme des ondes sur l'axe temporel du continuum espace-temps. Pour ce biologiste : " La sérialité est omniprésente et continue dans la vie, la nature et le cosmos ! C'est le cordon ombilical qui relie la pensée, le sentiment, la science et l'art aux entrailles de l'Univers qui leur a donné naissance " Le samedi 11 août 1985, Karen Dawn Southwick, âgée de 22 ans, se maria à l'église de Tettenhall à Wolverhampton, en Angleterre. Son père, Alfred, la mena à l'autel. Trois heures plus tard, Karen Dawn Southwick, âgée de 22 ans, se maria dans la même église, conduite à l'autel par son père, Alfred. Il ne s'agit nullement de bigamie mais de deux personnes différentes, portant exactement le même nom, dont le père portait également le même nom et se mariant le même jour, dans la même église. Les deux familles ne se connaissaient pas. Le New York Herald rapporte que le 16 novembre 1911, Sir Edmundbury Godfrey fut sauvagement assassiné dans un lieu appelé Greenberry Hill. On retrouva ses meurtriers qui s'appelaient Green, Berry et Hill. Le philosophe Arthur Schopenhauer, qui exerça une influence considérable sur Freud et Jung, définissait la coïncidence comme : " l'émergence simultanée d'événements non reliés causalement. Si l'on imagine chaque enchaînement causal progressant dans le temps comme un méridien sur le globe, on peut représenter les événements simultanés comme les parallèles de latitude. Les événements d'une vie humaine se trouvent donc tous dans des connexions de deux espèces foncièrement différentes ". Geoffrey Kenihan et sa femme Kerry entrèrent dans un restaurant de Leningrad le 2 août 1971 afin de dîner. Alors qu'ils se dirigeaient vers la seule table libre, un autre couple, Roger et Alice, en firent autant. Ils acceptèrent de partager cette seule table vacante et passèrent une excellente soirée et se quittèrent ensuite, persuadés de ne jamais se revoir. L'année suivante, encore un 2 août, la même aventure se renouvela pour les deux couples à l'hôtel Oberoi de Singapour, à des milliers de kilomètres de leurs domiciles respectifs. Une nouvelle fois, ils partagèrent la seule table restante. Ces connexions rappellent la " sympathie de toutes choses " d'Hippocrate, l'unité qui relie chaque créature aux autres proclamée par Pic de la Mirandole sous la Renaissance et la non-séparabilité de l'Univers des physiciens modernes.

C'est, en grande partie, grâce à ses expériences personnelles que Carl Gustav Jung élabora la théorie de la synchronicité avec le physicien Wolfgang Pauli, père du " Principe d'Exclusion ", l'un des concepts-clés de la physique moderne. Il disait : " Nous pouvons penser que nous suivons notre propre chemin et ne jamais découvrir que nous sommes, en grande partie, des acteurs sur la scène du théâtre de la vie. Il existe des facteurs qui, bien que nous ne les connaissons pas, influencent notre vie, particulièrement lorsqu'ils restent inconscients. J'ai souvent rencontré les phénomènes en question, et j'ai pu me convaincre de l'importance de ces expériences. Dans la plupart des cas, ce sont des choses dont on ne parle pas de peur de les exposer à des ricanements sans réflexion. J'ai été étonné de constater combien de gens ont eu des expériences de ce genre, et avec quelles précautions le secret en est gardé. "

Sauvés par de multiples coïncidences

Le magazine Life racontait en mars 1950 comment quinze personnes qui devaient répéter à 19 heures 15 dans un chœur à Beatrice, dans le Nebraska, furent toutes retardées par différentes raisons, toutes valables. Certaines avaient oublié l'heure, d'autres ne purent faire démarrer leur voiture, d'autres encore furent distraites par des événements extérieurs. Or à 19 heures 25, l'église fut détruite par une explosion. Les chances que tous aient eu du retard furent estimées à une sur un million. Et pourtant, c'est ce qui arriva et personne ne fut blessé. Jung ajoutait : " A côté de nombreux cas de prémonition spontanée, de perceptions non spatiales et autres faits analogues, dont j'ai rapporté des exemples tirés de ma vie, elles apportent la preuve que parfois la psyché fonctionne par-delà la loi causale de l'espace et du temps ; il en résulte que les représentations que nous avons de l'espace et du temps et aussi de la causalité sont incomplètes. Une image totale de l'univers réclame, pour ainsi dire, une nouvelle dimension ; alors seulement il serait possible de donner de la totalité des phénomènes une explication homogène. C'est pourquoi, aujourd'hui encore, les rationalistes persistent à penser que les expériences parapsychologiques n'existent pas ; elles seraient fatales à la conception qu'ils ont de l'univers " Il existe des séries de chance, comme celles des numéros gagnants qui se renouvellent dans les jeux de hasard, mais certaines séries sont parfois catastrophiques. Ancien président de la Société française de Psychologie Analytique, le docteur Pierre Solié a écrit de nombreux ouvrages sur les rapports de la psychologie à la biologie et sur la psychosomatique. Il a vécu un phénomène significatif de télépathie dans lequel la synchronicité a fonctionné de façon remarquable. Un jour, le premier patient de la journée lui raconta le rêve qu'il avait fait la nuit précédente. Surprise du thérapeute lorsque le deuxième patient lui raconta à peu près le même rêve. Cette surprise se changea en stupéfaction lorsque le troisième patient, encore un homme il faut le noter, lui confia, en fin de matinée, un rêve dont le schéma était encore identique à celui des rêves précédents. Ahuri par cette synchronicité flagrante, Pierre Solié vérifia la date de la visite précédente de ces patients. Il put constater que tous étaient venus le même jour et que ce jour-là, lui-même était tourmenté par un problème personnel dont il ne parvenait pas à trouver la solution. En début d'après-midi, un quatrième patient, encore un homme, commença à vouloir raconter : - J'ai fait un rêve curieux la nuit dernière... - C'est moi qui vais vous raconter votre rêve, interrompit le psychanalyste. Certain que ce rêve était identique à celui de ses trois précédents patients, il le raconta à l'homme allongé sur le divan. Stupéfait par la justesse des détails et la précision du récit, le patient eut du mal à croire que le docteur Solié ne possédait pas un extraordinaire don de voyance. Ces quatre personnages avaient apporté à Pierre Solié, le même jour, la réponse à ses questions et une mise en garde sur la manière dont il devait agir. Ces quatre rêves identiques qui ne concernaient pas directement ceux qui les avaient rêvés, représentaient une réponse aux questions de Pierre Solié.

En 1953, Irving Kupcinet, journaliste au Chicago Sun Times, descendit au Savoy à Londres, pour couvrir le couronnement de la reine Elisabeth. Dans le tiroir de sa chambre d'hôtel, il découvrit une cravate oubliée par un précédent client et marquée au nom de son propriétaire. Il fut ahuri de découvrir qu'elle appartenait à son ami Harry Hannin, un globe-trotter. Mais le plus extraordinaire fut de recevoir, deux jours plus tard, une lettre de ce fameux ami, postée de l'hôtel Meurice à Paris et lui disant : " Vous ne me croirez pas si je vous raconte qu'en ouvrant le tiroir de ma chambre, j'ai trouvé une cravate qui vous appartenait ". Kupcinet avait séjourné dans cet hôtel quelques mois auparavant. Il reste, cependant, difficile de tracer la ligne frontière entre les coïncidences qui peuvent s'expliquer par la théorie des probabilités et celles qui semblent faire partie d'un plan et relever d'une intelligence supérieure. Et le problème n'est guère simplifié par le fait que certaines de ces coïncidences ont une importance parfois vitale pour celui qui les perçoit, alors que d'autres sont insignifiantes et paraissent uniquement relever d'un " esprit facétieux ". Étant donné qu'elles n'ont alors aucune importance dans la vie du témoin, on finit par se demander si les " forces " invisibles sont douées d'un certain sens de l'humour et cherchent parfois à nous divertir ou bien, seulement, à attirer notre attention. La famille Henriksen de Ardenes, en Norvège, a trois enfants, nés respectivement en 1985, 1964 et 1968 et tous sont nés le 29 février, de manière naturelle évidemment.

Le hasard n'existe pas

En 1992, Jeanette Ellis, de Cobbs Creek, en Virginie, monta dans sa Ford conduite par son mari afin de gagner la clinique où elle devait mettre au monde son second enfant, un garçon. Mais elle n'eut pas le temps d'arriver et son fils naquit dans la voiture à 6 heures 40 du matin. La plaque minéralogique de la voiture était BOY 640. Déjà, à son époque, Schiller constatait : " Le hasard n'existe pas; ce que nous considérons comme une occurrence aveugle émerge, en réalité, de la source la plus profonde de toutes. " C'est cette " source profonde " qui nous est si peu accessible, et pose un très important point d'interrogation. La synchronicité apparaît comme une manifestation naturelle de l'ordre sous-jacent de la nature et semble se propager comme les ondes à la surface d'un lac. En 1971, l'auteur George Feifer prêta à un ami le manuscrit corrigé à la main de son ouvrage La Fille de Petrovka. Cet ami le perdit la semaine suivante. En novembre 1973, Feifer se rendit à Vienne où se passait le tournage du film tiré de son livre. Là, il rencontra l'acteur principal, Anthony Hopkins, qui lui raconta qu'après avoir signé son contrat, il chercha en vain à acheter le roman. Alors qu'il rentrait chez lui déçu par sa recherche infructueuse, il aperçut un ouvrage abandonné sur un banc du métro de Leicester Square. C'était le manuscrit du roman qu'il avait cherché en vain chez les libraires londoniens. L'acteur fut bien surpris d'apprendre que ce manuscrit était celui que l'auteur avait perdu des années plus tôt. En 1974, dans une interview publiée par le Daily Mail, Brian Josephson, prix Nobel de physique en 1973, déclarait : " Nous sommes à la veille de découvertes importantes pour la physique. Nous avons affaire à une nouvelle forme d'énergie. Cette force doit avoir ses lois. Je crois que les méthodes courantes d'investigation scientifique nous en apprendront énormément sur les phénomènes psychiques. Ils sont mystérieux, mais pas plus que ne le sont déjà pas mal de choses en physique. Dans le passé, les hommes de science " respectables " ne voulaient rien savoir de la recherche psychique. Aujourd'hui encore, nombre d'entre eux conservent cette position. Je crois que ces savants " respectables " risquent de rater le coche ! " En passant de la matière à l'énergie, la physique a déplacé ses recherches vers des processus extrêmement subtils et intelligents. Ayant mis en évidence l'ordre qui existe dans l'univers, elle devrait bientôt atteindre un plan de compréhension supérieur.

Henry Longfellow 1807-1882), l'un des grands poètes anglais, écrivit 18 volumes de poèmes, fut diplômé à 18 ans, se maria 18 ans plus tard, enseigna à Harvard pendant 18 ans, et mourut le 18 mars

Albert Einstein et Otto Hahn naquirent tous deux le 14 mars 1879. Tous deux devinrent de très grands physiciens, et tous deux obtinrent le prix Nobel.

Benjamino Gigli et Lauritz Melchior naquirent le 10 mars 1890. Tous deux connurent une grande renommée en tant que ténors et tous deux furent membres du Métropolitan Opera de New York.

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